BURKINA : HOMMAGE
- par Nouhoum CISSE
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- 31 Jul, 2025
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C'est à travers sa belle plume comme elle sait si bien le faire, qu'elle rend hommage à son Compatriote Alino Faso décédé en détention en République de Côte d'Ivoire.
Le texte poignant riche de plusieurs lignes raconte l'immensité de l'homme [Alino Faso] et de la souffrance qu'il a vécue.
Ci-dessous, retrouvez l'intégralité du texte
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Il a semé l’espoir, récolté des sourires,
Construit des ponts là où d’autres préféraient fuir.
Il portait son drapeau comme on porte une prière,
Burkinabè de sang, citoyen de lumière.
Mais c’est loin de chez nous que le rideau est tombé,
Là où le silence assassine, où la vérité est camouflée.
Pas de hasard dans sa chute, pas d’erreur dans le récit,
Ce n’est pas la mort qui choque, c’est ce qu’on nous a dit.
Qu’on arrête de couvrir ce qui pue l’injustice,
Qu’on arrête de maquiller les cicatrices.
On ne pleure pas seulement un homme tombé,
On réclame des réponses, on exige la clarté.
Que la lumière soit faite, crue et sans détour,
Que les responsables répondent, même s’il faut des jours.
Car un martyr qui meurt dans l’ombre
Doit renaître dans le jour, là où la vérité succombe.
Il en a sauvé, des vies… bien plus qu’on ne peut compter,
Des enfants des rues aux femmes abandonnées.
Son social n’était pas un projet, c’était sa manière d’exister,
Un cri d’amour lancé à sa patrie blessée.
Et à force de porter les douleurs, de porter les autres,
Il s’est oublié, il a donné le dernier des dons :
Le sien, son souffle, son être, son nom.
ALINO…
Tu en as sauvé tellement…
Que tu as fini par donner la tienne.
Et ça, frère, ce n’est pas une mort…
C’est une éternelle graine.
repose en paix, mais sache-le bien,
Ton peuple ne dort pas, il te cherche, il tient.
Le Burkina te pleure, mais debout il réclame,
Que justice s’écrive… au nom de ton âme.
Malika La Slameuse
Artiste Slameuse Burkinabè
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