Dimanche 02 février 2025, les responsables de l'Association Tamouzok étaient face à la presse nationale et internationale au CICB. Le Président Alhamdou Ag ILYENE a donné un cours magistral sur l'histoire du Mali de 1960 à nos jours, et les raisons de la création de Tamouzok.

“ Réconcilier les Maliens là où les autres ont échoué”, c'est la mission que l’Alliance pour la Paix et la Concorde (APC ou Tamouzok en langue Tamasheq) s'est assignée depuis sa création le 29 novembre 2024. Dans une salle du Centre International de Conférence de Bamako (CICB) pleine à craquer, M. Alhamdou Ag ILYENE, Ministre de la Communication et de l'Economie Numérique, non moins Président de Tamouzok a fait un déballage sur toutes les interrogations autour de cette nouvelle association.

   Durant de nombreuses années, au Mali, les dirigeants et la population sont restés dans deux mondes différents. Ce qui a occasionné plusieurs fractures. Des fractures qui ont provoqué, du moins envenimé les différentes crises que le pays a connues. Tamouzok par la voix de son Président veut être un pont entre l'État et la Société civile. Pour l'association, le but n'est pas d'avoir le monopole de la paix mais d'œuvrer à son obtention. 

 La création de la paix et la concorde

 A travers le rapprochement des parties en conflit de part et d'autre. Et puisque Tamouzok n'est pas une association tribale ni religieuse bien que composée en majorité de cadres du nord, ses responsables iront partout et useront de tous les moyens pour y parvenir. L'ouverture est l'une de ses stratégies.

   Le brillantissime Général Aladji GAMOU, l'un des vice-Présidents de Tamouzok présent au présidium n'est plus à présenter au Mali, de même pour les autres. Depuis de nombreuses années, il œuvre pour le recouvrement de la paix dans le pays. Il est l'actuel Gouverneur de la Région de Kidal. « Le Général GAMOU est très bien placé pour parler de paix puisqu'il connaît ce pays et ses compatriotes Maliens comme son extrait d'acte de naissance », lance un politologue.

   Tamouzok est composée d'une équipe dynamique avec des visages qui forcent le respect et l'admiration. Pour le moment, en plus du Général Aladji GAMOU, elle a trois autres vice-Présidents, M. Mossa Ag ATTAHER, Mme Oumou Sall SECK et M. Redouwane Ag MOHAMED ALI et plusieurs Présidents d'honneur dont l'Hon. HAIDARA Aïssata Cissé dite Chato, l’Hon. Abdoulmajid Ag MOHAMED dit Nasser et l’Hon. Bajan Ag HAMATOU.

 Des solutions miracles locales

  La participation à l'édification de la nation et au développement est l'une des missions de Tamouzok. Ses livres saints sont des solutions locales, disons les recommandations établies par les fils et les filles du Mali. « Nous n'avons pas de solution miracle. Nous utilisons nos solutions dans les conclusions du Dialogue inter-Malien (DIM) et des Assises Nationales de la Refondation (ANR) », a dit le Président Alhamdou Ag ILYENE.

   Pour le Président de Tamouzok, le dialogue et la réconciliation font partie des volontés du Président de la Transition, le Général d'Armée Assimi GOITA et du Gouvernement. Car depuis le début de la Transition, un poste est dédié à la recherche de la paix. D'ailleurs, le Général de division Ismaël WAGUÉ en est le Ministre. « Dans le monde entier quand il y a des repentis, ils sont accueillis, ils sont recyclés. Et le Gouvernement du Mali a un programme dans ce sens là », il s'en réjoui.

 Répondant aux questions d'un journaliste, M. Mossa Ag ATTAHER, Ministre des Maliens établis à l'Extérieur, par ailleurs vice-Président de Tamouzok n'est pas passé par quatre chemins. L'association tendra la main à tous les égarés de la République pour un Mali de paix tourné vers le développement.

  « Nous n'avons aucun complexe à parler avec tout le monde y compris ceux qui sont en belligérance armés avec l'État. Et d'ailleurs c'est avec ceux qui sont en belligérance avec l'État qu'on doit chercher à parler. On doit user de tous nos efforts pour les faire revenir à la raison. Nous sommes ici en mission et la mission pour la paix n'a pas de limite », a laissé entendre M. Mossa Ag ATTAHER.

 L'autre mal est qu'au Mali, tous les exilés ne sont pas propres. Que ce soient les politiques ou les groupes armés ou Terroristes, certains traînent avec eux des passés nauséeux et criminels. Tamouzok n'ira pas plus loin que ce que ses textes disent, même si des efforts seront consentis dans la quête de la paix et la réconciliation. Le Président Alhamdou Ag ILYENE est catégorique. « Ceux qui ont un problème avec la loi vont croiser le fer avec les rigueurs de la loi. Ceux qui ont commis des crimes de sang, des crimes impardonnables ou imprescriptibles seront soumis aux rigueurs de la loi ».

   Tamouzok est une association créée selon les textes en vigueur. Elle a une lourde responsabilité, continuer la mission de l'État auprès du peuple Malien. Donc ses « relations avec l'État seront des relations entre une association et un État. Car, elle n'est « qu'une association qui travaille dans le cadre du dispositif étatique qui est là ». Ainsi, elle est loin d'être « une association de blanchiment de criminels et de terroristes », selon son Président.